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Association pour la protection de l'enfance 

L'association a pour objet la protection des enfants, des adolescents et des jeunes. Elle soutient toute initiative qui a pour but la défense de l'intérêt supérieur des enfants tel que contenu dans la convention internationale pour les Droits de l'enfant adoptée par les Nations-Unies le 20 novembre 1989.
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L’homoparentalité présente-t-elle des risques?

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Alors que la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels fêtera cette année son premier anniversaire, des doutes subsistent toujours dans la société concernant la capacité de ces couples gays et lesbiens à être de bons parents. Est-il normal d’avoir deux pères ou deux mères? L’enfant ne grandira-t-il pas en développant des troubles psychologiques ou sociaux? S’il n’existe encore que peu d’études concernant l’homoparentalité, celles qui s’y sont intéressé affirme cependant qu’il n’y a pas de craintes à avoir quant à l’avenir de l’enfant.

Être homo et être parents : ce que disent les études

Si pour l’heure, aucune étude de grande ampleur sur l’homoparentalité n’a eu lieu en France, plusieurs ont déjà été conduites dans d’autres pays européens, notamment dans les pays ayant déjà autorisé depuis plusieurs années l’adoption pour les couples homosexuels, ainsi que la PMA ou la GPA (Procréation Médicalement Assistée, Gestation Pour Autrui). Ce qui ressort de ces études, c’est que l’homoparentalité ne présente pas de risque particulier, en tout cas pas plus que l’hétéroparentalité.

Si l’on pourrait reprocher à ces études de ne pas s’être intéressé à de larges groupes de parents homosexuels, ou de ne s’être focalisé que sur des familles plutôt aisées, c’est aussi à cause du fait qu’il est encore difficile de rencontrer des familles homoparentales, et surtout, que celles-ci disposent la plupart du temps d’un niveau de vie très confortable (avoir recours à une adoption à l’étranger nécessite, par exemple, beaucoup d’argent). Ce n’est donc absolument pas pour fausser les résultats.

De même, ces études ne démontrent aucune différence entre les couples d’hommes et les couples de femmes. S’ils existent effectivement plus d’études portant sur des couples lesbiens, les résultats sont les mêmes : hommes et femmes disposent tous deux des mêmes capacités pour élever un enfant.

Deux mères ou deux pères : l’importance du noyau familial

Est-il normal pour un enfant d’avoir deux mères ou deux pères ? C’est l’une des questions qui revient également souvent lorsque l’on parle d’homoparentalité. Cependant, les psychiatres et les psychologues s’accordent à dire que c’est une dérive du débat qu’il faudrait éviter. L’important pour un enfant n’est pas d’avoir un père et une mère, deux mères, deux pères, ou même un seul parent : l’important est qu’il se sente appartenir à un véritable noyau familial, noyau sur lequel il pourra se reposer, qu’importe la situation.

Il ne s’agit donc pas d’une question de genre, mais plutôt d’une question d’amour. Tout comme plus personne ne viendrait remettre en cause les capacités d’une mère à élever seule son enfant, la même chose doit s’appliquer aux couples homosexuels : si les deux mères ou les deux pères font preuve de stabilité et apportent à l’enfant tout ce dont il a besoin, cet enfant n’aura pas l’impression de grandir dans un environnement anormal.

Figure paternelle et maternelle : les effets sur le développement psychologique et social de l’enfant

Alors oui, bien sûr, il y a le problème de l’école qui se pose, l’endroit où les autres enfants feront remarquer qu’avoir deux mères ou deux pères, "c’est pas normal". Cependant, encore une fois, les psychiatres s’accordent à dire que l’enfant gère le stress de la discrimination en fonction de la solidité de sa famille : plus il se sentira en sécurité auprès des siens, mieux il gèrera les attaques quotidiennes (qui ne sont d’ailleurs pas uniquement attribuables à l’homoparentalité).

En bref les parents hérérosexuels peuvent avoir tout autant de problèmes si ce n'est plus. Si les parents héréros sont malades, alcoliques ou bien ont une addiction au jeu de poker, ceci crééra des problèmes graves pour l'enfant, bien plus graves que s'ils avaient des parents homos sans problèmes.

Ce qui nous amène finalement au dernier point de doute concernant l’homoparentalité : le fameux problème des repères paternels et maternels. Ce qu’il faut savoir, c’est que si l’enfant a effectivement besoin de références masculines et féminines dans sa vie et durant son développement, il n’est pas obligé de disposer de ses références dans son noyau familial, mais peut les trouver à l’extérieur. (C’est d’ailleurs le cas des enfants issus de familles monoparentales.) De ce fait, posséder deux mères et deux pères n’influe en rien sur le développement psychologique ou social : l’enfant, qu’il soit issu d’une famille homoparentale ou hétéroparentale, se développe généralement selon son propre schéma et n’a besoin que d’un foyer stable pour devenir un adulte équilibré.


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